L’arthrolyse à ciel ouvert est indiquée pour les patients présentant des raideurs sévères en flexion et en cas d’échec de l’arthrolyse arthroscopique dans un délai supérieur à 6 mois de la chirurgie initiale.
Le principe de cette technique est de décoller les adhérences intra-articulaires en réouvrant le genou par la cicatrice initiale, patient endormi ou sous rachianesthésie. Le chirurgien contrôlera la prothèse et réalisera un décollement élargit de l’appareil extenseur. En complément de ce geste, le chirurgien effectuera une mobilisation du genou pour contrôler la récupération de la mobilité articulaire et peut changer le polyéthylène de la prothèse si nécessaire.
La rééducation post-opératoire est primordiale et consiste à mobiliser le genou en passif et en actif, à quitter l’attelle de genou dès que possible, et à réaliser une rééducation à la marche précoce le soir de l’intervention. La cryothérapie pluriquotidienne permet de lutter contre les hématomes, et soulage la douleur. Cette rééducation devra se poursuivre en ville à raison de 3 à 5 séances par semaine pendant plusieurs semaines.
L’hospitalisation est plus longue que les techniques chirurgicales mini-invasive, de l’ordre de 3 à 5 jours.
Les complications post-opératoires sont plus fréquentes que l’arthrolyse arthroscopique. Nous retrouvons parmi elles, l’enraidissement itératif, l’infection, les douleurs, l’hématome, les phlébites, et autres complications liées à l’anesthésie générale.
L’arthrolyse arthroscopique permet d’obtenir un gain de flexion en moyenne de 23°. Cependant le taux de satisfaction d’une telle chirurgie est médiocre avec plus de 90% des patients déçus de l’intervention chirurgicale. En cas d’échec de l’arthrolyse à ciel ouvert ou en cas de réapparition de la raideur articulaire, le chirurgien peut proposer un changement de prothèse.
Conclusion
L’arthrolyse à ciel, dans les cas de raideur articulaire après mise en place d’une prothèse de genou, est une technique chirurgicale complexe avec un taux de récupération fonctionnelle et de satisfaction modeste. Elle est peu réalisée en pratique.
